Nous étions sur la ZAD

15. février 2018 Reportage 0
Nous étions sur la ZAD

Une zone humide en février, c’est encore plus humide que d’habitude! La boue du bocage n’a pas découragé les 4O OOO paires de bottes qui ont ont convergé ce samedi de différents points de la ZAD vers la grange de la ferme de Bellevue pour fêter l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes.

Des jeunes (beaucoup), des moins jeunes (nombreux aussi) des enfants, des sourires, des pancartes disant la victoire et d’autres appelant déjà aux combats futurs à Bure dans la Meuse, à Landivisiau dans le Finistère ou à Roybon en Isère. De la musique à tous les coins de la plaine avec les trombones, contrebasses et violons de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp. Et l’Estaca chant de lutte emblématique reprise en cœur et en farandole par une foule émue.

Beaucoup d’émotion aussi lorsque l’immense avion de bois symbolisant le projet d’aéroport s’est enflammé sous les applaudissements de milliers de personnes. Alors que l’avion partait en fumée, un triton géant restait fièrement debout nez vers le ciel. Merci pour lui et pour nous.

Une paysanne «historique» du tout début de la lutte nous a dit sa joie mais aussi ses préoccupations devant la complexité qui vient : Que va-t’-il se passer en mars? Comment seront réparties les terres ? Que deviendront ces expériences de vies qui se sont installées dans le bocage ? Et de conclure sur une note optimiste : « Nous y sommes arrivés jusqu’à maintenant, il n’y a pas de raison que nous n’y arrivions pas demain.»

Ceux qui invoquent à tous bout de champs le droit, la force, la loi, doivent entendre ce qui est né sur le bocage, ce que cela témoigne d’intelligence, de fraternité et d’espoir d’une vie différente. Espérons que dans les prochaines semaines l’appel au bon sens ne sera pas déçu !

A 17 heures, comme convenu, notre bus numéro 45 est arrivé au carrefour de la Saulce. Lorsque qu’un militant de la ZAD est monté dans le car pour remercier pour notre présence tous et toutes ont répondu : «Mais c’est nous qui te remercions ! De toute façon, nous reviendrons au printemps et peutêtre avant si nécessaire !»

Pour en savoir davantage  : nous vous suggérons la lecture de deux articles, le premier sur la ZAD et ses fantasmes, le second sur l’avenir des terres.

Ci-dessous quelques photos pour partager la fête avec ceux qui n’ont pas pu venir.

Sauvé le triton
Annecy, Strasbourg, Pontivy, Toulouse, Paris…une gare routière reliée à la France entière !

Pique-nique sur une aile d’avion
Ils ont même pensé à la paille
Un mauvais projet parti en fumée

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