Compter ses voix ou compter sur des députés européens

Nous publions ci-dessous l’adresse faite à EELV, France Insoumise, Génération.s, NPA, PCF, en Morbihan ou Bretagne à propos de leur position quant au rassemblement des forces de la gauche d’alternative lors des prochaines élections européennes.
Cher(e)s ami(e)s,
Dans moins de six mois se dérouleront les élections européennes. Dans toute la communauté, les crises sociales, démocratiques et écologiques s’amplifient. Jamais, au sein de l’Europe, le niveau des inégalités fut aussi brutal et ravageur qu’aujourd’hui. Des inégalités qui engendrent la misère et le ressentiment. Des inégalités qui empêchent de construire un continent efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique. Des inégalités qui font reculer partout la démocratie. Bousculée ici par l’oligarchie financière, dernière marche avant les régimes autoritaires et fascisants déjà installés en Hongrie et en Italie notamment.
Nous sommes certains que vous partagez ce constat et que vous élaborez des projets et des solutions pour enrayer cette descente aux abîmes. Nous le savons, nous lisons vos publications.
Mais notre inquiétude vient d’un autre constat : vous envisagez votre participation au scrutin européen en ordre dispersé. C’est juste abandonner le peuple. Car, dans l’état actuel du rapport de forces connu (avec toutes les réserves qui nous posons sur la véracité des résultats des sondages), la division qui se profile ne produira que fort peu de députés de notre gauche alternative. La force « la mieux partie » disposerait de trop peu de parlementaires. Les autres n’atteindraient pas les 5% qui ouvrent le compteur des élus.
Peut-on en rester là ? A Causes communes 56, nous ne le supportons pas. Il faut créer les conditions d’une présentation beaucoup plus offensive d’une liste rebelle et sans concession pour le progrès social, démocratique et écologique. Notre société, comme celles des pays voisins, est à bout. Sans un véritable rassemblement autour des valeurs essentielles que nous portons, nous préparons notre pays, notre peuple à l’obscurité. Choisirez-vous de compter vos voix chacun dans votre coin ou choisirez-vous d’obtenir le plus de députés sur lesquelles les citoyens pourront compter ?
A vous de nous le dire.
Nous publierons vos réponses au fur et à mesure qu’elles nous parviendront. Nous signalerons aussi les non-réponses.
Nos très chaleureuses salutations.
bonjour à tous.tes,
certes on peut tenter de faire une table ronde et de discuter avec les forces présumées de gauche pour faire le bilan de ce qui nous est commun. Causes Communes 56 pourrait, pourquoi pas, se donner cette tâche difficile.
Car il me semble difficile en effet de trouver un point d’entente entre EELV qui veut changer les choses à l’intérieur du système capitaliste, et qui n’exclut pas de se rallier à LREM sur certains points, et le NPA qui se dit anti-capitaliste. Ce n’est là qu’un exemple qui n’est pas exhaustif.
Mais il y a cependant un dénominateur commun à toutes ces forces : c’est le constat que nous sommes dans une situation d’urgence écologique et qu’il y va de la pérennité de la planète, donc de notre survie.
Je suis convaincue qu’on ne peut pas résoudre ce problème si on ne sort pas du capitalisme et que c’est là le point le plus clivant. Vouloir l'”aménager” revient à reculer pour mieux sauter. Pour les puissances financières, le profit est plus important que la sauvegarde du vivant : si la planète devient totalement invivable, elles pourront aller coloniser d’autres planètes car elles en ont les moyens. Ce qui n’est pas le cas du commun des mortel.les.
Je crains qu’on n’arrive pas à convaincre la plupart des forces dites de gauche de l’urgence de cette rupture avec le capitalisme parce qu’il faudra trouver un “juste milieu” qui n’aura rien de radical puisqu’il ne s’attaquera pas aux racines du problème.
Alors une union de la gauche sur un objectif à minima? Mettre dehors LREM et empêcher le RN de prendre la place. C’est un moyen et non une fin. Il faudrait ensuite faire naître une force plus radicale afin de changer DE société, mais en aurons-nous le temps?
Ce ne sont là que mes convictions : je ne suis pas bardée de certitudes…
Bien fraternellement,
Tania