Salariés, fonctionnaires, indépendants, retraités, chômeurs… Même combat

Les gilets jaunes ont inauguré une nouvelle période de lutte : ils mêlent les revendications de tous et ne sont alignés derrière personne. Les manifestations catégorielles se succédaient sans grand résultat car le pouvoir au service des capitalistes a une tactique pour nous diviser : il fait tomber leurs mesures les unes après les autres. Résultat : nous allons tous en ordre dispersé et chacun voit midi à sa porte : certains pensent que les fonctionnaires sont des privilégiés, d’autres que les chômeurs sont des fainéants ou encore que les migrants seraient de trop.
Pourtant, il y a un dénominateur commun à tous les combats : ce sont les gros actionnaires et les financiers qui ont le pouvoir sur nos vies.
L’augmentation des taxes, l’extension du chômage, l’amputation des retraites, la retraite par points, la casse des hôpitaux, des services publics de proximité et de la Sécu ainsi que la disparition de l’ISF n’ont aucune justification économique. Mais ces mesures ont toutes le même but inavouable : détourner le maximum de richesses produites par le monde du travail pour le donner aux actionnaires des grosses entreprises et aux banques.
C’est contre ce système de privilèges qu’il faut nous rassembler
L’argent existe pour vivre dignement et il nous appartient. Inutile de chercher bien loin : 56 milliards d’euros sont gelés dans les dividendes. Détournés de l’économie réelle, ils ne participent plus aux dépenses sociales. Or ces 56 milliards ne tombent pas du ciel, ils sont le produit du travail. Il y a largement de quoi couvrir les besoins sociaux de toute la population et assurer une sécurité sociale universelle et, y compris dans les PME qui devraient bénéficier d’un régime fiscal différent des grandes entreprises.
Mais qui sont les inutiles ?
Quand PSA licencie 5 000 travailleurs, ses actions grimpent en bourse ! Ces privilégiés sont disqualifiés pour gérer les entreprises et le pays. Ils considèrent leur contribution aux besoins des citoyens en matière de travail, de culture, de logement, de santé comme une charge insupportable. Pourtant il y a peu d’activités inutiles. Élever des enfants ou des petits enfants, avoir des activités associatives, se cultiver et même se reposer est plus utile que l’activité d’un trader payé autour de 20 ou 50 fois le SMIC !
Que veut dire « le pouvoir au peuple » ?
Ensemble, nous sommes les mieux placés pour définir ce dont nous avons besoin ! Mais aujourd’hui le pouvoir est entre les mains des affairistes et des politiciens à leur service. Est-on citoyen seulement le temps passé dans un isoloir pour choisir à qui obéir ensuite ? Quel système mettre en place pour que les décisions qui nous concernent ne nous échappent pas ? Ne faut-il pas que les clefs de l’économie et des finances soient placées sous le contrôle des travailleurs ?