La pandémie de Covid-19 va-t-elle mettre fin à trois décennies d’austérité imposée à l’hôpital ?

La pandémie de Covid-19 va-t-elle mettre fin à trois décennies d’austérité imposée à l’hôpital ?

par Ivan du Roy, Rachel Knaebel 13 mars 2020

Le gouvernement Macron n’est pas le seul responsable de la situation d’abandon de l’hôpital public. Trente ans de politiques de réduction des dépenses l’ont mis à genoux, malgré les alertes des personnels soignants.
« Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché », a déclaré Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du 12 mars. « La santé n’a pas de prix. Le gouvernement mobilisera tous les moyens financiers nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge les malades, pour sauver des vies quoi qu’il en coûte », a-t-il ajouté. Si ces annonces se concrétisent et dépassent le stade de la communication élyséenne, elles rompront avec trois décennies de lent démantèlement de l’hôpital public.

Il aura cependant fallu une pandémie risquant de faire imploser l’hôpital public. Pourtant, depuis un an, les services d’urgences ont multiplié les grèves, les actions et les « SOS » pour dénoncer les effets dévastateurs des restrictions budgétaires et des suppressions de lits. Après des mois d’un mouvement inédit, le gouvernement avait déjà promis quelques mesures jugées bien trop minimes par les soignants. Brigitte Macron, l’épouse du président, a même appelé à aider les hôpitaux via une opération de charité « pièces jaunes », dont elle pris la tête, et qui s’est terminée le 15 février [1]. Une logique caritative bien éloignée des déclarations présidentielles un mois plus tard.

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