Libertés : Les surveillés ouvrent l’œil

Libertés : Les surveillés ouvrent l’œil

Les solutions technologiques de traçage ou de renseignement cherchent à s’imposer dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Deux associations, le Mouton numérique et la Quadrature du Net, mobilisent les citoyens pour les contrer.

Au XIXe siècle, quand la machinerie industrielle opprimait les travailleurs, les « enquêtes ouvrières » émergèrent. Un travail méthodique de recueil de l’information, une documentation de l’oppression patronale, une analyse spécifique usine par usine… Ces investigations populaires et leur partage ont rendu les dominations visibles. Une base solide pour l’émancipation et pour donner une première réponse à la question : comment déjouer ces dominations ?

Deux siècles plus tard, des initiatives concernant la machinerie de surveillance suivent ce chemin. Le Mouton numérique et la campagne « Technopolice » de la Quadrature du net prennent le relais. Les technologies répressives concernent toute la population et le débat ne doit pas s’enfermer dans un entre-soi élitiste. Par leur initiative, ces deux associations veulent mettre les citoyens à contribution pour éclairer les zones d’ombre du capitalisme de surveillance et, pourquoi pas, le faire reculer de temps en temps.

Technopolice.fr a cette ambition. Sur l’accueil du site, un visuel frappe. Un hexagone d’un noir intense sur fond orange crépusculaire rayonne au milieu de monolithes sombres semblables à des immeubles ou des serveurs de stockage. Le site propose des guides pratiques pour se renseigner et se mobiliser contre les projets techno–sécuritaires. « Sur les réseaux sociaux et dans la presse, l’idée passe et circule bien », constate Martin Drago, juriste employé par l’association de défense des libertés, avant d’ajouter : « mais aussi en dehors ». Lancée en septembre dernier, la campagne a fait des émules. Avant le confinement, ses membres ont enchaîné les ateliers et conférences dans plusieurs villes : Rennes, Montpellier, Marseille, Toulouse.

La suite sur le site de Politis.


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