Le nettoyage mécanique des plages dévaste leur biodiversité

Le nettoyage mécanique des plages dévaste leur biodiversité

De nombreuses communes littorales françaises nettoient leurs plages de manière mécanique. Le but : présenter aux touristes une plage propre et lisse. Cette pratique a malheureusement des conséquences désastreuses sur la biodiversité et la géomorphologie des plages. Et si on laissait vivre cet écosystème particulier ?

  • Carnac (Morbihan), reportage

La vision a de quoi surprendre les personnes habituées aux plages blanches et lisses. Depuis environ quatre ans, une petite bande de la Grande plage de Carnac, dans le Morbihan, n’est plus nettoyée de manière mécanique. La commune a mis en place cette zone « test » afin de mesurer l’impact du nettoyage mécanique sur l’espace littoral. Sur une trentaine de mètres, la plage recouvre son aspect sauvage. Le sable forme des bosses irrégulières, parsemées de varech et de fragments d’huitres. Au ras du sol foisonnent des liserons des dunes, petites fleurs roses et blanches en forme d’entonnoir. Tout autour s’épanouissent des buissons de roquette de mer et des roseaux des sables. À peine quelques kilomètres plus loin, le haut des plages environnantes a quant à lui été soigneusement nettoyé dès les premiers beaux jours. Le contraste est saisissant. Plus de traces d’algues ni de coquillages : le sable y est uniformément lisse, prêt à recevoir les serviettes des premiers touristes.

Comme un grand nombre de communes littorales françaises, Carnac nettoie mécaniquement la majeure partie de ses plages durant la haute saison. Cette pratique s’est massivement développée en France dans le sillage des marées noires de la fin des années 1990, raconte Florian Geoffroy, directeur de Rivages de France : « Après le naufrage de l’Erika et du Prestige, les départements ont doté les communes du littoral atlantique de machines pour nettoyer les nappes de mazout. » Parmi ces machines, on retrouve les cribleuses. Dotés de lames vibrantes, elles prélèvent le sable sur environ vingt centimètres de profondeur et le tamisent afin de récupérer les déchets qui s’y trouvent. Ratisseuses, lisseuses et tracteurs font également partie de l’arsenal utilisé par les communes pour entretenir leurs plages.

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