Préparons ensemble notre assemblée générale

[Collectif]

1- Nous tiendrons notre une assemblée générale ordinaire dans un moment singulier marqué par la catastrophe sanitaire, l’offensive ultra-libérale, l’échéance de l’élection présidentielle.

2- Trois ans et demi d’activité de Causes communes 56 et quelques points de constat :
– Un nombre d’adhérents stable (autour de 35) avec peu de renouvèlement
– Une activité constante autour du concept de rassemblement avec :

• La coordination de la Marée populaire en mai 2018
• La campagne de signatures contre la privatisation d’ADP
• La participation au FSL 56
• La participation à la fête de l’Humanité Bretagne
• La participation à la plupart des mobilisations sur le département
• La réalisation et le fonctionnement d’un site web régulièrement alimenté, une base de données et des newsletters régulières.

– Une volonté constante de rassembler les forces de gauche afin de présenter un front commun face à la droite conservatrice installée depuis des lustres dans le Morbihan.
– Et enfin, une tentative de faire vivre ce rassemblement lors des prochaines élections départementales. Tentative stoppée par les pratiques de division d’EELV et du PS.

3- Avons-nous agi conformément à la vocation de Causes communes 56 ?

4- Avons-nous suffisamment associé les adhérents de l’association ? Et plus largement, avons-nous réussi à faire pénétrer cette volonté de rassemblement parmi les Morbihannais engagés dans les forces politiques, syndicales et associatives ?

5- La période qui s’est ouverte, pour plusieurs mois, marquée par plusieurs scrutins, ne sera pas favorable au rassemblement des forces de transformation. La période sera aux postures et à l’affichage. Peut-on attendre des forces politiques de transformation autre chose qu’un tournoi électoral ? Au moment même où la société a besoin d’une profonde réflexion sur son avenir.

6- Dans ce contexte, nous proposons une inflexion de notre activité pour contribuer à cette profonde réflexion. Causes communes 56 pourrait porter une réflexion politique sur ce qui permet de vivre ensemble : les biens communs. Bien au-delà des services publics, l’accès à l’eau, à la nourriture saine, à la culture, à la santé… est essentiel. Comment permettre à tous d’y avoir réellement accès ?

7- La défense de ces biens communs, dans leur cohérence et leur synergie, remet en cause la domination du capitalisme. Mais aussi et simultanément, elle rejette toutes les dominations, de nature anthropologique, de genre, de race, de culture … Peut-il s’agir d’un projet politique de rupture ? Un projet de construction d’une nouvelle citoyenneté ?

8- Concrètement, Causes communes 56 n’a pas vocation à se substituer aux nombreuses associations et collectifs qui œuvrent sur le terrain. Elle pourrait se situer aux côtés de ces dernières, pour aider, dans le concret, à la réalisation d’initiatives et au débat nécessaire. Ne doit-on pas chercher à identifier et éclairer la cohérence politique de ces combats, et leur potentielle synergie? Ne doit-on pas jouer un rôle d’information et de documentation croisées pour ces associations ? Causes communes 56 ne doit-elle pas, dans le même mouvement, favoriser la confrontation d’idées de toutes celles et tous ceux, organisés ou pas, qui sont en recherche d’un faire société bienfaisant pour l’humanité.

9- Comment mener – et doit-on mener – cette action ? Avec quels moyens ? Et quels dispositifs mettre en place?

[Auteur]

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